Cette année, et pour la seconde année consécutive, la pauvreté a augmenté en France. ! Pour cette année l’augmentation est de 2,1%.
La France compte, donc selon le récent rapport Secours catholique, 1.480.000 de personnes pauvres !
Voici quelques morceaux choisis de ce rapport :
"La crise socio-économique et l'impact sur l'emploi rendent encore plus incertaine l'amélioration des conditions de vie et fragilise davantage les personnes"
Dans 94% des cas, les personnes aidées vivent sous le seuil de pauvreté, établi à 950 euros par mois. Près d'un tiers (29%) sont de nationalité étrangère. Si les familles monoparentales sont largement représentées, la part des couples avec enfants augmente : 21,8% des situations rencontrées, contre 20,5% en 2008.
La pauvreté en France touche de plus en plus de jeunes : 11% ont moins de 25 ans, la moitié a moins de 40 ans. Phénomène nouveau, les actifs représentent 62% des personnes accueillies, dont 41,9% cherchent un emploi. "
Ce sont des gens qui ont des revenus et qui, en d'autres temps, ne seraient pas venus nous voir", explique François Soulage, président du Secours catholique. Le revenu de solidarité active (RSA), créé en 2008 pour rendre l'emploi plus attractif, n'a pas changé la donne.
"En juin 2010, le RSA a concerné 174.000 personnes. Or, on pensait qu'il y en aurait 600.000 ou 700.000. Nous avons constaté que plus de la moitié des personnes dont on sait qu'elles pourraient le demander ne le font pas",
note François Soulage. Un dysfonctionnement que les associations caritatives mettent sur le compte d'un système intrusif et trop compliqué. "Les gens disent 'je préfère garder le revenu que j'ai aujourd'hui même si c'est un revenu faible et non déclaré car au moins je peux compter dessus', et ça c'est très grave". Le Secours catholique a tenté de mieux comprendre la situation des personnes en difficulté en analysant en détail le budget mensuel de 1.163 foyers
"Nous avons été surpris par le résultat : pas une famille qui ne soit en déficit en fin de mois",
Les frais incompressibles, tels que le logement, l'énergie, le transport, ceux liés aux enfants, représentent pour les ménages en difficulté environ les 2/3 du budget.
Il faut ajouter les dépenses d'alimentation et d'habillement puis celles dites « exceptionnelles » comme la santé.
Sans revenus complémentaires aucun des ménages aidés par le Secours catholique ne peut faire face à ces charges, sans basculer dans l'endettement.
La faute à « la crise » ? Qui est celle d’un système économique ! Sans doute, mais dans le même temps les entreprises du CAC40 continuent à licencier des milliers de personnes malgré de plantureux bénéfices engrangés « malgré » … pardon, « grâce » à la crise.
On comprend mieux le « succès » des associations caritatives nationales ou locales ! Quelle honte ! Pour notre pays, un des plus riches du monde. La misère y est gérée, grâce en partie à ces associations mais certainement pas combattue par ceux qui nous gouvernent.
Marc Gineston
Pour lire le rapport complet :