C’est donc un immense projet de « street art » qui donnera au Valibout d’ici trois ans, un nouvel aspect très positif et valorisant et lui amènera une reconnaissance de la ville voire même plus large.
Ce projet soutenu par la maire de Plaisir, doit encore être approuvé par l’OPIEVOY, bailleur des immeubles qui aurait déjà donné un accord de principe. Par contre nous n’avons aucune précision sur le financement. Pour le moment la mairie n’a pas débloqué de crédit et nous ne savons pas comment l’OPIEVOY qui peine à boucler le budget de la 2ème tranche de réhabilitation pourrait financer ce projet.
Les habitants interrogés sont contents de cette valorisation certaine du quartier mais nombreux sont ceux qui auraient préféré que le bailleur et la mairie s’intéressent aux problèmes de fond.
Les habitants du quartier ne se sont toujours pas remis de leurs déboires concernant les pannes incessantes des ascenseurs, du chauffage ou d’absence d’eau chaude pendant des jours et des semaines, et si l’interventions des associations de quartier ont permis de mobiliser les services techniques du bailleur, tout est loin d’être réglé.
Les habitants sont désemparés après des projets non aboutis ou bien retardés :
- Abandon par la ville de sa participation à un projet de rénovation ANRU financé également par l’État, la Région et l’OPIEVOY. Ce désengagement de la municipalité a stoppé ce projet de rénovation et a réduit considérablement son envergure en le transformant en une réhabilitation du quartier.
- Retard d’un an sur la tranche 2 financée à 100% par l’OPIEVOY, dont les modalités et la nature des travaux ne sont pas encore arrêtées.
Malgré ce contexte difficile les habitants ne baissent pas les bras et s’organisent. En 2010 l’association « Mieux vivre au Valibout » a mis en place des rondes de nuit quotidiennes. L’objectif des participants à ces rondes, tous bénévoles, est de préserver l’habitat et d’éviter les dégradations. Chaque nuit ils visitent tous les halls d’immeubles, tous les étages et parfois jusqu’aux toits. Leur méthode ? La médiation et le dialogue avec les jeunes qui squattent les halls sans faire appel à la police : « C’est notre jeunesse, ce sont nos enfants, on veut s’en occuper ».
Pour aller plus loin ils voudraient obtenir le statut officiel de « correspondant de nuit »créé en 1996 dans le cadre de la politique de la ville. Ils en ont fait la demande à la préfecture et à la mairie de Plaisir. La réponse se fait toujours attendre.
La perspective des fresques murales comblera t’elle leurs attentes ?
Voir une vidéo de LCI Matin sur ce sujet
