Le 20 janvier 2010 s’est tenu le débat d’orientation budgétaire du CCAS.
Le Centre communal d'action sociale (CCAS) est un établissement public communal qui a trois missions principales :
- L'aide sociale légale sa seule attribution obligatoire légale
- L'aide sociale facultative et l'action sociale, définie par la politique sociale de la Ville avec une grande liberté d'intervention.
- L'animation des activités sociales de la Ville
Nous vous présentons le contenu de l’intervention d’Yveline Darneau, notre Présidente de groupe.
Chacun pourra lire les propositions de la Gauche sur ce sujet. Nous sommes loin de propositions « politiciennes » mais effectivement nous avons d’autres priorités que la majorité actuelle.
A l’heure où le nombre de nos concitoyens en difficulté ne fait que croître, ce débat d’orientation budgétaire revêt une importance particulière.
S’il est un lieu où ils devraient trouver aide et soutien, c’est bien le CCAS.
Les efforts de son personnel ne pourront être fructueux que si les moyens déployés par la ville sont à la hauteur des besoins. Il faut à nouveau créer le poste qui a été supprimé à la direction du CCAS.
Je souhaite que les moyens attribués par la ville dans le budget primitif qui nous sera présenté prochainement soient à la hauteur des enjeux : la paix social ne peut s’obtenir que dans un climat de justice social. Le CCAS a dans cette perspective tout son rôle à jouer.
URGENCES :
Le CCAS devrait être doté des moyens pour répondre à tout moment aux urgences. Le règlement intérieur des aides facultatives ne permet pas suffisamment de souplesse, avec en particulier la rigidité de son barème. Les plafonds ne sont pas atteints à chaque demande, et c’est bien normal, mais ils devraient pouvoir exceptionnellement être dépassés. Nous devrions faire confiance à la commission permanente pour jouer totalement son rôle d’appréciation des situations.
Mais l’urgence ne suffit pas et c’est même une extrémité vers laquelle nous ne devrions jamais arriver.
En effet, je considère que le secours d’urgence crée une relation de « redevable » qui n’est pas compatible avec le but qui devrait rester le nôtre : l’évolution des personnes vers l’autonomie.
DROITS AUX PRESTATIONS :
Dans cet état d’esprit toute prestation qui devient un droit lorsqu’on remplit certaines conditions est à privilégier.
Je déplore donc qu’ait été supprimée l’allocation aux enfants de chômeur et je préconise son rétablissement.
Je demande également que soit revu le barème des réductions de cantine scolaire. En effet, il n’est pas normal que nous ne tenions pas compte des charges réelles des familles. Se baser sur les seuls revenus ne révèle pas la réalité des difficultés de certaines familles : prêts, pensions alimentaires, aide aux parents âgés sont des éléments de nature a gravement compromettre l’équilibre budgétaire d’une famille.
ACCES AUX DROITS
Les membres d ‘associations caritatives représentés ici le savent comme moi : bon nombre de familles en difficulté ne perçoivent pas les revenus auxquels elles ont droit.
Un Point d’Accès au Droit (PAD) devrait être créé à Plaisir.
C’est un lieu d’accueil permanent et d’information du public. Des permanences juridiques y sont tenues par des avocats des associations spécialisées, des conciliateurs, des médiateurs : ils traitent de questions telles :
Le droit du logement et la prévention des expulsions.
Le droit des étrangers.
Le droit de la consommation et le surendettement.
Le droit de la famille et médiation familiale.
Le droit du travail.
L’aide aux victimes...
- ils sont issus de la loi de 1998 dite loi contre les exclusions
- ils peuvent être financés en partie par des organismes extérieurs (État avec l'ACSE, voire CG suivant le projet)
On peut coupler ce projet avec des écrivains publics
SANTE :
Les déremboursements de la sécurité sociale, les dépassements d’honoraires, font que la santé est devenue un luxe inaccessible dans bon nombre de familles. C’est grave, surtout lorsqu’il s’agit d’enfants dont l’avenir risque d’être obéré. Je préconise donc :
Les Ateliers Santé Ville (ASV)
Les ASV commencent par faire un diagnostic sur la "santé" dans la ville :
Offre médicale du secteur
Évaluation des problématiques des publics en difficulté
Recherche des solutions adaptées
Ce dispositif fait également parti de la politique de la Ville et peut également recevoir des subventions de l’ACSE, voire du CG.
INSERTION
Qu’est devenue la commission d’insertion qui existait lors de la précédente mandature ?
Lorsqu’on sait que la rénovation du Valibout va être réalisée pour une part contractuelle par des travailleurs en recherche d’insertion professionnelle, il me semble urgent de réactiver cette commission.
Vous le voyez, les besoins sont énormes.
Il faut que rapidement la ville redresse la spirale des baisses de la subvention qu’elle attribue au CCAS. Pour mémoire :
Année | Subvention |
2002 | 1 190 000 € |
2003 | 937 000 € |
2004 | 1 087 000 € |
2005 | 1 200 000 € |
2006 | 1 230 000 € |
2007 | 1 233 000 € |
2008 | 1 162 000 € |